Après la paix romaine qui dura 2 ou 3 siècles, les peuples barbares d'outre Rhin envahirent notre pays de nombreuses fois. Les premières incursions interviennent dès l'an 174. D'autres
surviennent vers 275, puis vers 355.
"Si Vesontio avait succombé, quelle devait être la désolation de nos campagnes, abandonnées sans défense à toutes les fureurs de l'invasion ? On suit la trace des barbares comme celle de
l'incendie... Ils avaient pénétré dans les environs de Marnay... On a trouvé dans les ruines de Beaumotte, près de Marnay, des médailles de Magnentius, les dernières en date." (Ed. CLERC, Essai sur l'histoire de la Franche-Comté, 1840-1846).
Vesontio est presque entièrement détruite. Une petite cité renaît sur le mont Coelius (qui porte aujourd'hui la Citadelle).
Une grande invasion dévaste à nouveau la Gaule en 407. Le chef des Vandales, Chrocus, était particulièrement sauvage. Venant d'outre-Rhin, il ravage Metz et Langres avant d'arriver à
Ruffiacum. Toutes les populations voisines s'y était réfugiées.
MARTYRE DE SAINT-ANTIDE :
L'évêque de Vesontio, Antide, s'y trouvait : souhaitait-il aller au devant du barbare ou simplement se réfugier à Ruffiacum ? Il fut dénoncé par des païens qui espéraient s'attirer les bonnes
grâces de l'envahisseur. Chrocus le fit tuer puis massacra tous les occupants de l'oppidum et dévasta les environs.
Chrocus ne fut vaincu qu'à Arles, après bien des massacres.
Oratoire de Saint-Antide à Ruffey-le-Château (Photo : Eilvys70)
Oratoire de Saint-Antide à Ruffey-le-Château, dos du monument (Photo : Eilvys70)